La pleine conscience est une méthode qui sollicite nos facultés d’empathie et d’attention. Quand on a une activité qui nous met en contact avec autrui, on souhaite souvent optimiser notre expérience de la pleine conscience pour accompagner l’autre et soi même au coeur de cette qualité de présence parfois éprouvée dans son expérience de méditation.
Les lignes de perceptions
Dans l’exercice du funembule plusieurs aspects de l’accompagnements en pleine conscience sont solicité. Si on doit les résumer ils sont symbolise par différente percepectives que l’on appelle ligne, un peu comme une ligne d’horizon guide notre regard.
La ligne de tête
La ligne de tête : c’est la capacité à ne pas être enfermé par un modél tout en étant attentif à ce qui émerge devant nous. C’est l’art de se poser des questions, de percevoir les choses sous différents angles. Un exemple illustre cela, c’est la manière dont un inouite chasse l’ours plan. Il utilise la ligne de tête dans le sesn ou il place d’abord l’attention sur lui : comment perçoit il la situation. Il tente, à partir de son expérience et de l’expérience du moment de se placer ensuite du point de vue de l’ours lui-même, puis, une fois cette empathie effectuée, il tente de se placer sur un troisième angle qui contienne les deux précédents mais d’un point de vue différent. Cette étape demande du discernement.
La ligne de coeur
La ligne de cœur : c’est la prise en compte des émotions qui nous traversent et traversent les personnes qui nous accompagnons. Notre pratique devrait nous permettre d’être réceptifs aux émotions perçues sans que celle-ci nous perturbent trop profondément. On entend souvent dans les pratique des pleine conscience « je ne suis pas mes pensées » dans le cas présent on devrait rajouter, « je ne suis pas les pensées des autres non plus ». Pourtant, ces pensées ces émotions, les notre et celles des autres sont une source profonde d’information, si on ne les perçoit pas à un niveau plus profond, moins mental, plus physique, notre intuitions ne sera pas sollicitée. La difficulté est d’arriver à ce que ce soit nos connaissances acquises qui soient sollicitée, pas les impulsivités. Retrouver des temps d’espace dans l’accompagnement, de reconnections profonde, nous permet de solliciter la ligne de cœur. De plus, cette ligne nous permet de percevoir des émotions à l’œuvre plus profondes, des intentions moins évidentes ou ambivalentes, qu’il nous faut prendre en compte pour accompagner. Cette étape demande de la stabilité en plus du discernement pour accueillir le ressenti sans s’identifier à celui-ci quel qu’il soit.
La ligne de ventre
La ligne ventre : le ventre est le lieu de notre centre de gravité, notre équilibre physique. Dans certaines traditions méditatives, le bas ventre notamment est le lieu de sagesse et d’intuition par excellence. La ligne de ventre ici symbolise notre encrage, l’encrage physique, le fait de revenir à la stabilité du corps pour laisser passer les communications difficiles.
Katia décrivait par exemple comment le fait de revenir au contact dans les jambes, permettait de laisser passer plus facilement une communication difficile. Patricia dans son travail de psychologue en soin palliatif décrit comment à chaque visite elle revient à une attention posée sur le ventre pour retrouver « son centre ». Bien que la ligne de ventre soit physiologiquement évidente, elle comprend également deux aspects plus induits.
L’axe du corps comme rappel
Revenir à sa ligne de ventre nous questionne également sur nos fondements. Sur quoi on s’appuie en termes de valeur et d’intention pour accompagner l’autre. Qu’est ce qui nous anime vraiment vraiment dans notre contact à l’autre là maintenant ? Est-ce qu’on est conscient de nous-même, de ce qu’on induit chez les autres dans notre comportement, notre attitude ? A-t-on besoin de plus d’assertivité, plus de présence. Cette conscience de soi peut à la foi être une base d’action ou une entrave dans le lien à l’autre. Pas assez présent, on risque de ne plus être en position d’aider ou d’apporter. Trop présent, notre présence, même si elle suscite de la sympathie ou de la fascination peut faire perdre de l’autonomie et de la reconnexion à soi aux autre. On brille trop !

Accompagner avec mes qualités
La pratique de la pleine conscience révèle un certain nombre de qualité propre à chacun et des qualité communes, propre à la « pleine conscience »
Identifier ses qualités propres
L’exercice en petit groupe vise à poser la question: mes qualités sont… Le processus vise à mettre en lumière comment les qualités d’une personne qui accompagne se révèle à travers sa propre expérience de la pleine conscience. Nous sommes les premiers à en faire l’expérience, quand nous recontrons de la douleur, de l’insatisfactions dans notre méditation, de quelles qualités avons nous besoin pour nous accompagner?
Nous constatons que ces qualités sont appelées à évoluer changer. Jean décrivais: « Quand j’ai mal, je peux parfois accompagner cette douleur avec de la bienveillance, mais parfois cela ne marche pas. C’est de simplement voir que cette douleur change. » Cécile: » quand j’avais des émotions particulièrement forte, la colère m’amenait à la rage, je devais m’apporter beaucoup d’espace, et de tolérance quand parfois cela débordait. Sinon, la culpabilité renforçait tout et me faisait perdre le discernement. »
Ces exemples nous montrent que les qualités pour accompagner dans la pleine conscience sont concomitantes avec la capacité d’être en lien avec nos vulnérabilités.
On constate également que ces qualités sont évolutives, s’adaptent et changes, elles sont donc multiples. La qualité essentielle d’un accomapnement en pleine conscience est donc pouvoir être en lien avec l’instant présent: qu’est ce que j’observe? C’est de là que les qualités de notre personnalités vont pouvoir s’exprimer, dans l’instant.
Les qualités essentielles
La base de nos qualités individuelles sont l’écho de qualités plus essentielles. La pleine conscience quand elle est pratiquée dans sa totalité, quand elle est « pleine » sollicite trois qualité propre à la présence:
- Être présent moment après moment nous demande de suspendre nos modes de connaissance, comme l’évoque Ellen Langer dans son interview. Cette intuition du moment présent requiert un sens de l’observation qu’on appel « l’esprit neuf » dans les traditions méditatives, cet esprit neuf et libre des élaborations conceptuelles qu’on peut plaquer sur l’autre.
- De l’empathie qui vient de la présence et nous permet d’être plus en contact avec la personne et ce qu’elle vit, nous allons d’avantage vers une pratique bienveillante, attentive à ce que nous pouvons faire et donner comme cadre pour permettre à la personne de trouver ses ressources
La clarté: le calme mentale, la pacification au moins relative des émotions dû à notre pratique nous donne, (en principe) plus de clarté pour discerner et percevoir la situation plus largement.
La pleine conscience qui ne déploie pas ces qualités intrinsèquement n’est pas une méditation de pleine conscience. C’est autre chose. De cette façon une personne peut méditer la concentration sur le souffle et développer sa présence pour avoir une meilleur performance de sport. Une personne peut méditer pour avoir plus de clarté pour être plus efficace au travail. Nous parlons d’attention véritable, ou de pleine conscience quand la pratique nourrie ces trois éléments.
Ces trois points sont particulièrement mis en évidence dans l’enseignement de Thich Nhat Hanh
Accompagner à partir de ses défauts
L’exercice a été donné par Melissa Blacker lors d’un stage pour les enseignants mindfulness. Pourtant cet exercice peut facilement s’étendre à toute les situation d’accompagnant.
Nous cherchons constamment à nous améliorer en tant qu’accompagnant et à travailler sur nos défauts pour être mieux accepter par les autres et par nous-mêmes.
Dans cet exercice nous partons de la résolution que les défauts que nous avons s’ils ne sont pas motivés par la malveillance envers autrui peuvent nous servir pour accompagner autrui.
Pour cela nous devons à l’aide de la méditation nous poser quelques minutes.
Puis nous devons observer quelles défauts sont à l’oeuvre quand nous accompagnons: la volonté de contrôler, la volonté d’être reconnu ou aimé, l’espoir d’un gain, la peur d’être rejeté. Nous pouvons parfois trop d’antipathie pour quelqu’un ou un groupe ou au contraire trop de sympathie.
En réfléchissant de la sorte nous sommes attentif à nos ressentis physiques qui peuvent être une aide pour identifier les défaut qui éveillent le plus des fragilités chez nous; les vrais défauts.
Nous allons ensuite les dire, soit seul soit à un autre, ou bien les écrire si nous sommes seul. Puis nous poser de nouveau sans réfléchir.
Une autre phase consistera à réfléchir comment ces défauts, avec ce qu’ils sont peuvent nous aider à accompagner l’autre, ou les autres. Par exemple une personne avait évoqué dans ce stage sa difficulté d’avoir une pratique quotidienne alors qu’il était réputé être un enseignant connu sur Paris.

Son défaut était pour lui un moyen de mieux comprendre les personnes qui vivaient cela et un moyen de parler de lui avec moins d’attachement à son statut « d’enseignant mindfulness reconnu ». Cette simplicité pouvait le rendre plus accessible.
Percevoir le potentiel
« Orienter l’attention délibérément d’une certaine manière, moment après moment, sans jugement de valeur », telle est la définition de la pleine conscience donnée par Jon Kabat Zinn.
Dans le cadre de l’accompagnement, un processus de communication ce met en place. Si nous revenons à ce que nous avons appris dans MBSR, ce processus de communication nous demande dans un premier temps plusieurs chose:
Se relier à soi. Noter son propre ressenti dans la situation: sensations, émotions, pensées,
Se relier à l’autre: percevoir son état, ce qu’il ressent nous demande de mettre à l’arrière plan ce qu’on ressent, pense pour faire de la place à l’autre
Se relier à la relation: quel type de relation suis-je en train de nourrire? Quel est le cadre de cet échange?
La communication assertive permet d’établir une base, mais comment pourrions-nous aller un peu plus loin dans la cadre particulier d’un accompagnement?
Percevoir le meilleur potentiel
Orienter l’attention sur le potentiel le plus élever de la personne demande une curiosité et une bienveillance la moins conditionnée possible.
Voir la personne ou le groupe dans sa globalité signifie defocaliser notre attention des défauts ou qualités supposée pour avoir une vision panoramique de l’être ou de du groupe, quitte à passer dans une connaissance moins analytique et plus intuitive de nos perceptions
Développer une confiance dans le processus: nous ne sommes pas la personne par qui tout arrive, en tant qu’accompagnant nous nous établissons dans une processus qui englobe soi et autrui.
Se relier moment après moment au meilleur de nous même pour relier le meilleur de l’autre. Ne pas se laisser distraire par des jeux de posture ou de manipulation qui à long terme vont dévier l’accompagnement de ce que l’autre peut vraiment révéler à travers le processus en cour.
Réfléchir sur la notion d’inter être de Tich Nath Hanh
L’inter être est une méditation puissante qui demande à la fois une présence importante et un détachement profond. C’est dans ce type de liberté que l’on peut percevoir le meilleur potentiel de la personne.
Cette méditation nous demande par exemple d’être sensible au bois, à l’eau contenu dans une feuille de papier. Quand nous observons un voleur, cette méthode nous demande de nous poser sur les émotions du voleur, sur son milieu social, sur ces tendances au vols, sur ceux qu’il a volé. Peu à peu, nous ne percevons plus seulement une forme, une personnes, une situation, mais tous les éléments qui permettent à cette situations personnes d’émerger. Cette polyvalence de l’attention s’accompagne d’une forme de compassion car nous percevons également le potentiel de souffrance des certaines de ces conditions. Mais également, cette polyvalence de l’attention nous met en lien avec les potentiel de la situation.
L’exercice du stuck du social presencing theater nous conduit dans ce voyage de l’inter être. Il nous demande en tant que tel d’éprouver physiquement une situation difficile. En prenant cette posture physiquement, on met en jeu tout les paramètres de la situations: les émotions, les personnes, les pensée, les rôles social. Puis, par le biais de la pleine conscience, tout en éprouvant l’inconfort de la posture qu’on adapte, on trouve une porte de sortie, comme si cette exercice permettait de mettre à plat toute nos tendances à fusionner tous les aspects la situations et à ne plus percevoir que le désagréables, l’impuissance. Quand nous accompagnons l’autre, c’est ce regard ouvert que nous nous entrainons à cultiver:
Le cadre de l’accompagnement
Accompagner se fait dans un cadre donné, notre expérience de la pleine conscience nous aide-t-elle à clarifier ce cadre, à le maintenir ou le faire évoluer.
L’intention
L’intention que ce soit la notre ou celle des personnes que nous accompagnons est un point essentiel dans un accompagnement sous tendu par la pleine conscience.
dans le programme MBSR nous clarifions notre intensions en réfléchissant dés la première séance et en fait tout au long des programme sur les raisons de noter présence dans le programme. Dans nos méditations nous continuons de questionner l’essence de nos motivations.
Clarifier l’intention d’autrui celle de nous en tant qu’accompagnant semble également essentiel. En clarifiant l’intention, on délimite le cadre et on crée une entente autour de cette intention commune.
Comme rien ne dure, surtout pas dans l’accompagnement, cette intention est questionnée, que ce soit à travers les pratiques que nous utilisons, les méthodes de communication. Que l’on soit psychologue, enseignant, coach, facilitateur, l’intention est un point essentiel à garder en tête tout comme dans la méditation.
Les attitudes
Les attitudes de non-jugements, d’acceptation, d’esprit du débutant, de non-effort, décrite au court des programmes de pleine conscience et supposé se développer dans notre pratique sont également une aide précieuse pour nourrir un cadre bienveillant de nos accompagnement:
le non-non jugement nous permet d’accueillir l’autre dans sa totalité, cela nous ramène au point vu précédemment sur notre capacité de percevoir le plus haut potentiel d’autrui. Sans s’enfermer dans les jugement, on voit « le paysage de l’autre » dans sa totalité, en tout cas, on conduit notre pratique dans ce sens.
L’acceptation: prendre en compte nos propre limitations, nos propre défauts, comme nous l’avons vu également dans les points précédents.
Le non effort: maintenir le cadre avec le moins de volonté possible et laisser la ou les personnes s’approprier l’expérience. Parfois, le cadre enferme la relation, simplement parce qu’on veut trop aider!
La confiance: le cadre est quelque chose de vivant, c’est la relation même. Les méthodes seront d’autant plus incarnée que nous les aurons appliquée sur nous mêmes. C’est ce que l’expérience de pleine conscience nous invite à faire, mais cela est valable dans toutes les méthodes que l’on pourrait utiliser pour accompagner autrui.
la patience: dans le cadre, cette attitude nous invite à ne pas mélanger au cadre nos propres attentes et inviter le ou les participant à rentrer en contact avec une autre mesure du temps et du résultat que ce l’époque du tout et tout de suite nous invite à faire. Le cadre peut être sérieusement altéré si cette confiance dans une temporalité plus profonde n’est pas clairement partagé ou exprimé avec les personnes accompagnées..
Le lâcher prise: pour nous aider à preserver un cadre dans nos intervention, lâcher prise sur nos peurs et nos attentes, sans tomber dans l’indifférence serons sans doute les moyens les plus sure d’être en lien direct avec l’autre. La méditation sur les émotions devrait normalement nous permettre, à un moment ou un autre de lâcher sur nos attentes et nos peurs.
Une enseignante de méditation m’avait marquée un jour en disant: « La compassion, c’est libérer l’autre de nos propre attentes! »
L’esprit du débutant: Il s’agit de ne pas enfermer le cadre dans « un savoir faire », une expertise, mais percevoir de son mieux, le neuf, ce qui emerge, en soi, dans la relation, chez les participants de nos interventions. L’esprit du débutant quand le cadre est stable, que nos pratiques se répètent, peut laisser la place à l’intuition. C’est la perception au de là de mental de nos informations latentes basée sur l’acquisition d’informations dans un domaine régulier, ou vous avez organisé des feedback et où votre expertise s’est entrainé longtemps. Mise à part cela, l’intuition devra être associée à la patience et à la prise de recul car sans l’esprit du débutant nous agirons à partir du pilotage automatique en croyant agir à partir de l’intuition.
Les prochains stages près de chez moi
Je souhaite en savoir plus sur le programme MBSR
Je me pré-inscris à une session de formation: