Méditer sur l’amour et la compassion ?

Dans le sol se trouvent des pierres précieuses. Cette métaphore d’un caillou invisible qui prend sa valeur en le sortant du sol est souvent présente dans les traditions méditatives pour illustrer la valeur de la compassion et de l’amour dans notre être. La compassion, c’est la capacité de percevoir le besoin de soi et d’autrui, l’amour, c’est la capacité de répondre à ce besoin avec créativité et intelligence. Mais c’est aussi l’amour qui nous permet de nous relier à soi et aux autres. Quand l’aptitude à aimer a mal fonctionné dans notre vie, quand les liens fondamentaux qui nous relient à l’autre ont été altéré, quelle qu’en soit la raison : deuil, violence, indifférence, changement de vie, séparation… Les conséquences s’étalent sur des années, voire une vie. Retrouver sa pierre précieuse est alors quasiment vital. Des psychologues et des chercheurs ont mis en avant que l’attention, la reconnexion au sens et surtout les méthodes basées sur la compassion et l’auto-compassion avaient un pouvoir de guérison important.

Des programmes sont apparus. Des méthodes continuent à se déployer. L’article le plus ancien traitant du sujet que j’ai trouvé remontait à 2009. Des pratiquants bouddhistes avaient proposé dans un hôpital la méditation dite des « quatre illimités ». Aujourd’hui, l’imagerie cérébrale a largement pris le relai sur les questionnaires d’antan pour montrer l’impact des pratiques de compassion sur les personnes.

Dans les années 2010 en France, ces pratiques avaient souvent un caractère religieux. Ne retrouve-t-on pas la compassion dans toutes les religions ? En outre, un peu cyniques, certains arguaient, peut-être à raison, que c’était le meilleur moyen d’attirer les foules. Bref, la compassion n’avait pas le vent en poupe.

Sur un plan social, les pratiques de compassion, quand elles sont conduites avec sincérité, ont un effet sur la qualité de l’ambiance au travail et donc sur la qualité des informations échangées. Dans un contexte d’incertitude, c’est bien ce genre d’éléments qui peut sauver une organisation. L’incertitude et la fatigue sont deux éléments qui ont un effet délétère sur les conditions de travail, surtout quand celles-ci reposent sur la qualité des informations partagées.

La compassion s’invite partout, parfois par effet de com’, parfois aussi comme une nécessité de revenir à des relations plus habitées alors qu’à tous les échelons de la société l’attention décroît et les impulsions émotionnelles se renforcent.

Euthymia propose le programme MBCL qui comporte un ancrage thérapeutique fort sur huit séances et une demi-journée de pratique. Nous proposons également des programmes avec une orientation plus contemplative qui permettent de nous questionner sur nos choix, notre éthique personnelle. Ces programmes se déploient sur des cycles courts de cinq à six séances hebdomadaires. Nous proposons également des stages de mise en pratique pour découvrir dans un contexte plus intensif les pratiques basées sur la compassion.

Maintenant que nous savons que la compassion et le développement de l’amour altruiste ont un effet équilibrant sur soi et le monde, trouver des pierres précieuses en soi et chez les autres devient un moyen facile d’enrichissement personnel.