MBCL (Mindfulness-Based Compassionate Living) - Transformer son expérience à l’aide de la compassion

La pleine conscience nous apprend à être présent plus souvent, que ce soit dans des situations agréables ou désagréables. Elle peut également nous faire ressentir un sentiment de vide existentiel ou une menace diffuse, qui peut évoquer des situations difficiles du passé ou simplement la prise de conscience aiguë de la finitude de la vie. Certains sont également confrontés à une forme de mésestime de soi ou à un profond manque de confiance. Le programme MBSR ouvre une porte vers une réconciliation profonde avec soi-même, tandis que le programme MBCL nous invite et nous donne les moyens d’ouvrir cette porte.

Proposé en huit séances de deux heures trente et une journée de pratique, le programme MBCL nous aide à renouer avec nous-mêmes et avec les autres. Pour cela, il nous invite à accepter et à regarder directement deux systèmes qui modèlent de nombreux moments de notre vie, sans même que nous nous en rendions compte: le système de menace, qui provoque l’aversion ou la peur; et le système de pulsion, qui suscite l’envie ou la pulsion. À basse intensité, ces deux systèmes nous lient dans nos choix et nous conditionnent. À haute intensité, ils nous font vivre la dépendance, la peur, l’angoisse ou la colère.

L’amour et la compassion, soutenus par la pleine conscience, sont des moyens profonds pour apaiser ces deux systèmes. Lorsqu’une certaine paix intérieure émerge, cela nous permet de faire des choix nourrissants qui ne sont plus une réaction basée sur la peur ou l’envie. On ressent une sécurité intérieure qui nous fait passer d’un sentiment de survie à une vie tout simplement épanouissante.

La dernière partie du programme invite à stabiliser cette expérience d’apaisement et à tracer des chemins de comportement entre notre expérience intérieure et nos actions au quotidien.

Ce programme, créé par Fritz Koster et Eric Van den Brik, est riche et nous encourage à nous engager dans la vie quotidienne de manière assez révolutionnaire. Il est reconnu comme un MBI, c’est-à-dire qu’il a fait l’objet de plusieurs recherches comparées en Europe visant à mesurer son impact auprès du public.