Le leadership est évolutif, il dépend des époques, mais rares sont les périodes qui mettent les décideurs face à autant d’ambivalences et d’incertitudes : d’un côté un besoin d’innovation et de créativité, et de l’autre une sclérose des organisations entretenue par un climat d’anxiété et de rigidité suscité par une économie de plus en plus incertaine.
Le seul renouvellement des compétences et des techniques est-il suffisant pour approcher ces situations incertaines et anxiogènes?

Est-il possible de trouver d’autres moyens d’envisager la fonction du leadership ?

La pleine conscience face à l’incertitude

La pleine conscience est une expérience basée sur l’attention. Souvent déployée dans des méthodes de bien-être et de santé, elle s’applique aussi à des dimensions plus sociales. Les méthodes sociales basées sur l’attention comportent ainsi un volet individuel et un volet collectif pour faire face aux enjeux des transformations.

Appliquée aux organisations, la dynamique individuelle de la pleine conscience comporte une dimension plus globale et collective d’intelligence et de réactivité qui permet de:

  • Comprendre les défis spécifiques du leadership en période d’incertitude
  • Maîtriser les techniques de communication efficace et de gestion du stress adaptées aux environnements incertains
  • Communiquer avec authenticité
  • Intégrer la méditation et la pleine conscience dans la pratique du leadership
  • Développer la créativité
  • Changer la représentation du futur
  • Appliquer des principes éthiques du leadership

Il s’agira d’apprendre à :

Cultiver l’aptitude à être simplement présent, ici et maintenant, afin d’améliorer ses ressources intérieures et sa capacité attentionnelle

Développer les capacités de perception, d’assimilation et de restitution des informations, en améliorant son aptitude à la connaissance.

Prendre du recul par rapport aux énergies émotionnelles et au flux d’information qui traversent l’individu ou la collectivité pour gagner en liberté par rapport aux habitudes de fonctionnement.

Se donner l’espace de décider en s’appuyant sur une éthique :

  • Voir, oser et agir en s’appuyant sur des ressources habituellement ignorées
  • Décider, conduire des transitions, mener des projets en étant conscient de l’interdépendance entre l’économique, le sociétal et l’humain.

Il est nécessaire d’atteindre une zone plus profonde de la conscience. Il ne s’agit plus alors tant de prendre des décisions que de laisser émerger une sagesse provenant de l’intérieur.

Brian Arthur, économiste

 

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