Les différents membres de l’équipe d’Euthymia participent à divers degrés à une démarche rigoureuse de recherche afin de contribuer au développement d’interventions de pleine conscience personnalisées et fondées sur des preuves, visant à améliorer la santé et le bien-être de différentes populations. L’objectif est également de soutenir la formation scientifique des professionnels telle que cela est recommandé dans les standards qualité pour la certification d’instructeurs (Britton, 2017).
L’intention d’Euthymia est de favoriser la diffusion des connaissances scientifiques dans le domaine de la pleine conscience et de s’inscrire modestement dans la continuité des travaux développés par le Mind & Life Institute depuis 2012. Cet institut organise tous les deux ans, un symposium international où se retrouvent des chercheurs en neurosciences, en psychologie, en médecine, en physiologie, en théologie, en sciences humaines, en sciences de l’éducation et en philosophie, et bien sûr aussi des pratiquants, moines et laïcs, de la méditation. L’objectif de cette approche transdisciplinaire est de faire progresser la connaissance de l’esprit humain « en vue de réduire la souffrance et d’augmenter le bien-être ». Les neurosciences contemplatives constituent un axe essentiel de ce champ de recherche. Le précurseur de cette approche est Francisco Varela. Elles ont été popularisées en France par la collaboration du moine bouddhiste Matthieu Ricard et des neuroscientifiques Antoine Lutz et Richard Davidson.
En cohérence avec cette intention, Stephane Offort participe depuis 2018 à un programme de recherche coordonné par le Dr Antoine Lutz, du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Equipe DYCOG, INSERM U1028 – CNRS UMR5292). Stéphane collabore à la mise en place d’un protocole de recherche qui a pour but d’étudier les effets d’une période de méditation intensive sur le cerveau et les réponses comportementales et cognitives. Ce projet de recherche vise à étudier scientifiquement les processus expérientiels, cognitifs et neuronaux sous-tendant la pratique de la pleine conscience. Ce projet mettra en œuvre des protocoles expérimentaux empruntés aux neurosciences cognitives et affectives en utilisant l’imagerie cérébrale (MEG, intracortical EEG et IRMf) pour mesurer la neuroplasticité des processus de régulation des émotions et du contrôle cognitif, et leurs effets sur des processus affectifs automatiques liés au soi. Cette étude est une première car les expériences vont être conduites avant, pendant et après les 10 jours de retraite silencieuse. Stéphane a pour mission de guider les retraites organisées pour ce programme de recherche.
Le Dr Marion Barrault-Couchouron étudie les effets du programme MBSR chez les personnes atteintes de cancer ou souffrant de douleurs chroniques (programme de recherche Oncomind) dans le cadre de ses activités hospitalo-universitaires à l’Institut Bergonié et au laboratoire de psychologie de l’Université de Bordeaux. L’objectif est d’évaluer l’évolution de la détresse émotionnelle, des préoccupations anxieuses concernant la maladie cancéreuse et le vécu de la douleur suite à la participation à un programme de réduction du stress par la méditation de pleine conscience. Les premiers résultats de cette étude ont été présentés au congrès annuel de l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support. La digitalisation du programme MBSR en cancérologie fait également l’objet d’une étude d’implantation et de faisabilité. L’ensemble de ces programmes de recherche bénéficie du soutien financier des mécènes de la Fondation d’entreprises Bergonié. Marion développe également un axe de recherche sur la diversité des expériences contemplatives particulièrement chez les professionnels de santé.
Stéphane Faure forme depuis 2016 les praticiens hospitaliers du CHU de Bordeaux. En collaboration avec lui, le Dr. Marie Floccia du CHU de Bordeaux et Dr. Marion Barrault Couchouron mènent une étude sur « Les effets d’une initiation à la pleine conscience pour les praticiens hospitaliers du CHU de Bordeaux : étude rétrospective sur 4 années d’expérimentation. » qui sera présentée lors iCEPS Conference 2021.