Article écrit par Stéphane Faure, 29.09.2025

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir éparpillé au contact du monde ? Moi aussi. Et pourtant, la méditation ouvre souvent à une expérience d’unité et d’appartenance. Le contraste est frappant et les deux mondes semblent parfois disjoints. C’est pourquoi depuis deux ans, je m’interroge : comment la pleine conscience peut-elle nous aider à trouver un équilibre entre ce sentiment d’unité et la vie quotidienne ? Certes, accepter le chaos fait partie de la réponse… mais sans un espace intérieur plus vaste pour l’accueillir, il est facile de se laisser disperser, emporter par une agitation, pris par des représentations, etc.

C’est pourquoi j’ai développé la retraite que je souhaite partager avec vous du 6 au 11 octobre 2025 au Moulin de Chaves, et qui s’articule autour de quatre axes:

L’apaisement

L’agitation est un facteur de dispersion. Plus on s’agite, plus on s’agite. On fait tous cette expérience de se retrouver comme un hamster dans sa roue. Le retour à la prise de conscience du corps, à la fois dans ses parties et comme un tout, favorise un apaisement profond lié à un sentiment de stabilité et d’ancrage. Cela peut se faire dans l’immobilité ou dans le mouvement.

L’accueil du chaos

Penser que le retour à soi, ou l’unité, exclut le mouvement est une erreur. Tôt ou tard, l’incertitude nous rattrape. Penser l’unité comme quelque chose de figé conduit à une impasse. Le processus d’unification se fait à partir de notre capacité à accueillir les multiples facettes de l’être.

Nourrir l’unité

Il y a en soi un lieu indéfinissable qui échappe à toutes les considérations d’être ou de ne pas être, de faire ou de ne pas faire. Cette expérience est nourrie par l’expérience du détachement. Le détachement, ici, ce n’est pas se retirer loin de tout mais se libérer de ce qui nous empêche: les fixations mentales, les rigidités, les représentations sur soi et sur les autres.

Penser l’autre en même temps que soi

La formule est de Dominique Eddé. Ici, elle fait référence au fait que, dans le monde de la méditation, l’unité s’applique à toute la manifestation : il y a une dimension universelle. Cela change suivant les traditions spirituelles, mais cette vastitude associée à un sentiment d’appartenance sans limite est commune à beaucoup de traditions méditatives. En quoi cela peut-il nous parler dans un monde fragmenté ? Et bien, les pratiques de compassion et d’auto-compassion nous permettent de nous inspirer de cette démarche, chacun à son niveau, en nous rendant plus capables de penser l’autre en même temps que soi. Cette attitude de l’attention permet de moins juger, de moins être dans la peur, de pouvoir également jouer sur nos perceptions des situations pour être moins pris par nos schémas et nous laisser plus de liberté dans nos réactions.

Ces quatre thèmes seront abordés via des méditations guidées, dans une progression qui dépendra de la vie du groupe. Des sessions sans guidage permettront à chacun d’assimiler les pratiques à son propre rythme.

Si ce thème vous parle, n’hésitez pas à me rejoindre au Moulin de Chaves, il reste quelques places. Je prévois également cet hiver de proposer un approfondissement de ce thème avec une programme sur cinq semaines en ligne!

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